Carole Gballou (Association des Ivoiriens de Toronto) «Nous faisons la promotion de la Côte-d’Ivoire à Toronto»

Œuvrer pour le bien-être de ses compatriotes et faire également la promotion de son pays au Canada. Telles sont les principales missions que s’est assignée la présidente de l’Association de la communauté ivoirienne de la Région de Toronto (ACIRT). Pour ce faire, Carole Gballou, qui a succédé au premier président Justin Djédjé en 2020, ne ménage aucun effort pour atteindre ses objectifs. Arrivée au Canada depuis 2005, l’enseignante, qui dispense des cours d’architecture dans un établissement secondaire depuis 9 ans, parle de toutes les actions qu’elle mène pour parvenir à ses fins.

Quels sont les objectifs que s’est assignés votre association ?

L’association s’est assignée plusieurs objectifs. Le principal consiste à réunir tous les ivoiriens qui vivent dans la région de Toronto au Canada . Puis, nous œuvrons également au bien-être de ceux-ci, ainsi que de leurs familles, selon les réalités de cette région canadienne. Aussi, nous faisons la promotion de la Côte d’Ivoire auprès de divers organismes, structures et communautés qui s’y trouvent

Combien d’Ivoiriens se réclament de cette association ?

L’association, qui couvre 17 villes, revendique approximativement 1 600 personnes selon des statistiques pas assez fiables. C’est un chiffre qui a augmenté. Nous faisons un recensement pour connaître les chiffres les plus récents. Ils vont nous donner d’identifier les résidents et les sympathisants. Malheureusement, ce ne sont pas tous qui ont adhéré à l’association. Nous encourageons tous les Ivoiriens, qui ont été recensés à y adhérer parce que nous œuvrons pour leur bien-être.

Que faites-vous quand un Ivoirien arrive pour la première fois dans la région de Toronto ?

Quand des Ivoiriens arrivent pour la première fois dans la région de Toronto, nous commençons par les recenser. Puis nous leur rendons visite, et en profitons pour les informer de notre existence. Nous leur donnons également des informations, qui s’avèrent nécessaires pour leur séjour. Notamment celles qui concernent la recherche de travail, de logement, de centres de denrées alimentaires ou banques alimentaires, et autres. Malheureusement, nous ne pouvons pas faire plus, parce que nous n’en n’avons pas les moyens. Par contre, nous avons conçu des plates-formes communautaires digitales sur lesquelles nous inscrivons ces personnes, en prenant le soin de mentionner toutes les informations les concernant, afin que les personnes qui peuvent les aider se manifestent. Aussi, nous prévoyons une soirée de réception des nouvelles familles chaque année. Je voudrais profiter de l’opportunité que m’offre votre organe de presse, pour lancer un appel. Je demande aux autorités qui ont des moyens financiers de nous aider à construire une auberge dénommée « Terre d’hospitalité » à Toronto. Elle permettra de rassembler en un même lieu, tous les Ivoiriens arrivant pour la première fois dans cette région du Canada. Ils pourront déjà y déposer leurs affaires, avant de trouver un logement. Bien d’autres services seront offerts dans cette auberge. Ceux qui désirent nous appuyer financièrement, peuvent nous contacter sur notre site internet www.acirt.ca, notre page Facebook ou m’appeler directement au +1 416-898-2518.

Quelle est la politique que vous avez mise en place pour la cohésion de la communauté ivoirienne ?

Pour la cohésion sociale, nous inscrivons nos actions dans la droite ligne de celle du précédent président. Nos actions consistent à organiser des évènements tels que des soirées récréatives, des journées de barbecues, journées de rassemblement, des activités de réjouissances. Ce sont des occasions qui permettent de resserrer les liens qui nous unissent, de communier, partager nos expériences. Tout le monde est le bienvenu étant donné que notre association est apolitique. En cas de décès, nous nous mettons ensemble pour participer aux obsèques. C’est la même solidarité qui prévaut en cas de mariage, baptême, nouvelle naissance, l’arrivée d’une nouvelle personne ou une nouvelle famille. Nous avons un code de conduite à respecter sur nos plates formes et nous veillons à son respect. Cela, pour dire que nous mettons tout en œuvre pour une bonne cohésion entre les compatriotes ivoiriens. Jusqu’à présent, tout va bien.

Quels sont les rapports de l’ACIRT avec l’ambassade de la Côte d’Ivoire au Canada ?

Nous entretenons de bons rapports avec l’ambassade, quel que soit l’ambassadeur en fonction. Récemment, nous sommes allés dire aurevoir à l’ancien ambassadeur, qui rentrait au pays. Nous lui avons souhaité un bon retour. Notre association a été la première à recevoir son successeur Son Excellence Bafétigué Ouattara, dans la région de Toronto. Puis, nous avons organisé la fête de l’indépendance en collaboration avec l’Ambassade. L’ACIRT a accompagné le nouvel ambassadeur au cours d’une visite officielle dans la région, en collaboration avec le Consul. Chaque fois que nous avons des activités à mener, un projet à réaliser, l’ambassadeur est à nos côtés. Il n’hésite pas à s’associer à notre organisation, pour qu’elle mène à bien ses activités. Nous sommes chanceux d’avoir cet ambassadeur. Le bien-être de la communauté ivoirienne au Canada lui tient à cœur, en particulier celui des membres de l’ACIRT. L’ambassade de la Côte d’Ivoire au Canada travaille en parfaite collaboration avec la fédération des Ivoiriens de ce pays, conduite par son président Abel Pli. La collaboration entre toutes ces entités est véritablement harmonieuse et parfaite.

Plusieurs d’entre vous envisagent certainement de revenir en Côte d’Ivoire. Quels appuis vous leur apportez pour préparer ce retour ?

Très peu de nos compatriotes retournent chaque année en Côte d’Ivoire, à moins que ceux-ci y aient obtenu un travail. L’ACIRT ne s’est pas encore véritablement penchée sur le sujet. Nous ne nous sommes pas assis pour identifier des stratégies, à même d’aider à accompagner ces personnes, ou faire le suivi après leur retour en Côte d’Ivoire. C’est un sujet sur lequel nous envisageons de nous pencher avec l’appui de l’Ambassade, afin d’identifier les actions et stratégies à mener pour mieux accompagner et inciter nos compatriotes à retourner au pays

Quelles sont les opportunités d’investissement dont vous faites la promotion aussi bien à Toronto qu’en Côte d’Ivoire, au profit de vos membres ?

Nous avons créé une plate-forme pour motiver ceux qui veulent entreprendre. Nous les encourageons à partager leurs idées, leurs projets avec l’ambassade. Notre intention à travers cette démarche étant de faire en sorte que, l’ambassade les accompagne, en leur donnant les ressources nécessaires pour leur permettre de s’installer en Côte d’Ivoire, ou d’avoir un marché avec les structures sur place en Côte d’Ivoire, ou vice-versa. Il faut aussi savoir que la fédération des associations ivoiriennes du Canada organise une journée des entrepreneurs. Cette année, c’est l’ACIRT qui a hébergé le projet. Tout s’est bien déroulé. Les entrepreneurs, y compris des Canadiens, ont pu assister à l’évènement. Des relations ont été nouées. L’ambassadeur était là pour accompagner les entrepreneurs ivoiriens. Nous nous réjouissons de ce que récemment, des entrepreneurs du Canada se soient rendus en Côte d’Ivoire pour nouer des partenariats. Nous essayons tant bien que mal, d’assister les entrepreneurs ivoiriens sur ce point. Nous encourageons toute personne qui veut investir en Côte d’Ivoire, à le faire. Nous ne pouvons qu’encourager cela. Nous ne disposons pas de moyens financiers pour les accompagner. L’un de nos objectifs, est de faire la promotion de la Côte d’Ivoire au Canada. L’ambassadeur joue aussi sa partition. Il a animé récemment une conférence relative au plan de développement de la Côte d’Ivoire, en lien avec le Canada. Cela pour montrer le travail qui est fait ici pour la promotion de la Côte d’Ivoire. Mais, il faut que tout cela soit assez structuré, pour pouvoir créer ce lien entre les investisseurs du Canada et ceux de la Côte d’Ivoire.

Propos recueillis par

Junior Jeremy

( Source Lebanco.net )

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