Épiphane Zoro Bi invite les journalistes à être des « chiens de garde » contre la corruption

Dans son engagement à se dresser contre la corruption en Côte d’ivoire le ministre Epiphane Zoro Bi a lancé ce lundi la plateforme des journalistes d’investigation. Une initiative qui a eu le concours financier de la coopération allemande à travers la Giz.

Ce lundi à l’hôtel Rose Blanche, devant un parterre de journalistes, le ministre en charge de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption a décliné les missions de la plateforme des journalistes d’investigation qui va être opérationnelle bientôt.
Pour lui, il s’agira de donner de la visibilité aux actions du ministère. Il y a une nécessité de transparence qui doit accompagner la lutte contre la corruption et selon le ministre, il est bon que tout ce qui se fait au niveau du gouvernement soit su. « Vous êtes le quatrième pouvoir, un pouvoir essentiel. Il est important que vous preniez la pleine mesure de votre pouvoir. (…) Ensemble, soyons les acteurs clés de la lutte contre la corruption. Soyons des chiens de garde contre la corruption », a-t-il exhorté l’ensemble des acteurs des médias en Côte d’ivoire.
Auparavant il a décrit avec un ton de gravité les dommages causés par la corruption en Côte d’ivoire. Au moins 1400 milliards de Fcfa par an, c’est la manne financière qui échappe aux caisses de l’état du fait de ce mal du siècle.

Dans la présentation qui a suivi son propos liminaire, l’on apprendra que la lutte contre la corruption se fait à trois niveaux de l’appareil étatique. La prévention, le contrôle et la répression. Les structures impliquées sont, notamment, la Comission des affaires économiques et financières de l’assemblée nationale, l’inspection générale des finances, la cour des comptes, la haute autorité pour la bonne gouvernance. Et tout récemment, par la création du ministère de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption puis le pôle pénal économique et financier qui est une structure de répression des actes de corruption.

La plateforme qui vient d’être lancée est un autre instrument pour prolonger les actions du ministère. Un projet qui s’étendra sur deux ans renouvelables. La plateforme publiera des articles assez fouillés et variés qui mettent à nu la corruption. 60 journalistes seront sélectionnés et bénéficieront d’un accompagnement et d’un renforcement des capacités. Un prix sera décerné aux meilleures productions, selon le coordonnateur du projet.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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