Lutte contre la corruption / Patrick Achi affiche sa fermeté: «Nous ne reviendrons pas en arrière !»

Après la présentation du projet aux journalistes lundi dernier, le ministre Epiphane Zoro était à la primature ce jour pour le lancement officiel de la plateforme Spacia, aux côtés du premier ministre Patrick Achi.
A travers cette action, le gouvernement ivoirien vient d’effectuer un pas en avant dans le cadre de la lutte contre la corruption.

Ce lundi 11 juillet 2022, le Système de prévention et de détection des actes de corruption et d’infractions assimilées (SPACIA), plate-forme dédiée à la dénonciation de la corruption a été lancé. C’était à l’occasion de la cérémonie officielle de célébration de la 6è édition de la journée africaine de lutte contre la corruption organisée dans les locaux de la Primature au Plateau.
Présent à cette cérémonie, le Premier ministre Patrick Achi a affiché la fermeté du gouvernement ivoirien à faire barrage à la corruption. « Au-delà de la symbolique forte que revêt le lancement de ce dispositif d’alerte, SPACIA traduit parfaitement l’engagement de toute une Nation : celle du Président de la République, du Gouvernement et des citoyens en faveur d’une « Tolérance 0 » en matière de corruption. Nous le disons. Nous le faisons. Et nous ne reviendrons pas en arrière ! Pour donner à notre si beau pays, tous les leviers pour devenir une nation puissante et rayonnante, prospère, solidaire et unie », a dit le chef du gouvernement.

Patrick Achi qui a rappelé que la lutte contre la corruption est l’un des objectifs phares du gouvernement ivoirien a invité les populations à « utiliser et à suivre les résultats des observations formulées » par la plate-forme SPACIA. Il a par ailleurs assuré que les dénonciateurs des actes de corruption « seront protégés par la loi relative à la protection des témoins et dénonciateurs, pour qu’aucun acte de corruption ne puisse rester ignoré et impuni ».
Le Premier ministre n’a pas manqué de souligner les conséquences de la corruption pour les pays africains. « L’Afrique perd chaque année près de 90 milliards de dollars, en raison de la fuite illicite de capitaux, ce qui équivaut à 3,7 % du PIB du continent ou approche le montant total de l’aide publique au développement reçue annuellement par l’ensemble des pays africains », a dit Patrick Achi.

Placée sous le thème « Gestion des fonds Covid-19 et leçons apprises en matière de transparence et d’intégrité », cette édition de la journée africaine de la lutte contre la corruption a été le lieu pour Epiphane Zoro, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption de rappeler qu’en dépit « des résultats encourageants, beaucoup reste à faire » pour la Côte d’Ivoire.

De son côté, Joséphine Charlotte Mayuma Kala, représentante de l’Union africaine en Côte d’Ivoire a félicité le gouvernement pour ses efforts contre la corruption. Elle a également félicité le président ivoirien et son gouvernement pour « la belle riposte contre la Covid-19 organisée en Côte d’Ivoire ».

Notons que la plate-forme SPACIA offre l’opportunité aux citoyens de dénoncer des actes de corruption posées tant par les personnes physiques que morales. Outre la dénonciation de la corruption, SPACIA vise à collecter des données sur le phénomène afin de proposer des mesures pour prévenir ou mettre fin à ces actes. La plate-forme a été conçue par la Société nationale de développement informatique (SNDI).

SD avec Sercom primature

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