Qui contrôle les engrais dans nos villages ?

J’ai vu plusieurs boites de produits chimiques et d’engrais dont certaines portaient des écritures autres que le français dans un premier village. Je n’y ai pas vraiment prêté attention puisque quand nous étions petits , la SATMACI distribuait gratuitement des pesticides pour les cultures du cacao, du café et du coton.

Dans un autre village, j’ai vu à plusieurs endroits d’autres types de pesticides. J’ai alors commencé à prêter un peu plus attention.

Dans les villages à intenses activités agricoles, des produits chimiques semblent ne plus manquer, à ce que j’observe.
Dans les activités de AUBE NOUVELLE dans le pays profond ces derniers mois , nous incitons les communautés allogènes et autochtones à travailler quelques fois ensemble dans leurs plantations pour accroître leurs rendements et accélérer le travail champêtre trop souvent pénible. C’est aussi un mécanisme de rapprochement économique et social entre communautés qui se sont affrontées dans le passé.
J’ai remarqué dans un champ de manioc du côté d’un village d’Aboisso que les herbes avaient toutes séchées de façon inhabituelle. Quand j’en ai demandé la raison au propriétaire, il m’a répondu : « nous on ne se courbe plus pour couper les herbes, comme à votre temps. On utilise ce produit qui s’appelle TOUT BRÛLER ».
Et « TOUT BRÛLER » brûle tout et très sérieusement. Il y a plusieurs autres types de produits du côté d’Agboville et de Yamoussoukro qu’on arrose sur le sol .
Qui contrôle tous ces produits et leur dangerosité sur la santé des planteurs et des consommateurs de leurs productions?

J’étais triste de penser que tous les produits naturels qui viennent des zones rurales ne sont pas forcément bio, comme nous le pensons naïvement.

Il est à espérer que des circuits de contrebande ou clandestins ne servent pas des produits mortels à moyen terme dans nos campagnes, sinon nous aurions des raisons de nous inquiéter pour nos sols et pour les générations à venir .
À force de TOUT BRÛLER, ne brûlons pas aussi la santé des riverains.

Certains pays ont commis des fautes irréparables à conséquences séculaires dans l’usage de ces pesticides.

Dieu nous en garde…

Vincent Toh Bi Irié

Commentaires Facebook