« Pour l’instant, le PPA-CI est en alliance avec le PDCI et les choses se passent bien » (entretien avec Damana Adia)

Entretien avec le Secrétaire général du PPA-CI, le juriste Damana Adia Pickass

Mme Simone Gbagbo a dit récemment que le PPA-CI n’était pas à son Congrès, pourquoi vous n’y étiez pas ?

« Je n’ai absolument rien à dire sur ce sujet  »

Quels sont vos rapports avec Mme Simone Gbagbo?

« Mais il n’y a rien. On n’a pas de problème avec qui que ce soit  »

Même avec Blé Goudé ?

« On n’a aucun problème avec qui que ce soit  »

Il y a quelque temps, on a entendu des bruits de part et d’autre ?

« Non, il n’y a pas eu de bruit, encore moins de réponse à quelqu’un. Nous avons juste rectifié certaines contrevérités et dérives et depuis que nous avons parlé, les clameurs ont baissé ou se sont tues  »

Est-ce la déchirure entre Mme Gbagbo, Blé Goudé et le PPA-CI ?

« Le PPA-CI de Laurent Gbagbo est fidèle à sa vision et à son projet de société qui est de bâtir une nation de liberté dans laquelle le peuple exerce sa souveraineté à travers ses dirigeants qu’il s’est librement choisis. Nous marchons donc réunis dans un parti avec tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la démocratie, de la souveraineté et du panafricanisme  »

Est-ce qu’il y a possibilité de renforcer l’alliance avec les autres partis de l’opposition ?

« Je ne sais pas de quoi demain sera fait avec les autres partis de l’opposition. Mais pour l’instant, le PPA-CI est en alliance avec le PDCI et les choses se passent bien  »

Et avec ceux qui sont sortis de vos rangs ?

« Moi, je ne suis pas dans la politique de fiction. Ces situations ne se sont pas encore présentées, donc je ne peux les aborder ici. C’est pourquoi, je n’en ferais pas cas. Si demain elles se présentent à nous, en ce moment on verra  »

La grâce de Laurent Gbagbo, vous semblez la rejeter parce qu’elle limite ses chances en 2025. C’est une amnistie que vous exigez ?

« Nous ne nous sentons pas concernés par la grâce présidentielle. Le Président Laurent Gbagbo n’a jamais fait une demande de grâce présidentielle au président Alassane Ouattara. Pour qu’une mesure de grâce soit prise, il faut que l’intéressé puisse en faire une demande formelle. Il n’en a pas fait. Donc il ne se sent pas concerné. Et nous rejetons cette mesure de grâce qui ne s’impose pas à nous. Nous disons que le régime en place s’est embourbé dans des accusations fallacieuses et un faux procès. Et donc la meilleure porte de sortie de cette crise artificielle suscitée par ce régime, c’est de prendre une loi d’amnistie pour normaliser la situation  »

De quoi parle-t-on ? Que le président Laurent Gbagbo aurait braqué la BCEAO. A quel Ivoirien peut-on faire accepter cette grossièreté ?

« Quelqu’un qui vient de subir un long procès sanctionné par un acquittement total, on lui colle en Côte d’Ivoire un chef d’accusation, ne serait-ce que pour l’éliminer de la course à la présidentielle. On ne peut pas accepter cela. Alors pour qu’il y ait une sortie honorable pour tous dans cette crise, il faut que le gouvernement prenne une loi d’amnistie pour effacer et les condamnations et la peine afin que les choses puissent se dérouler normalement  »

2010, c’est oublié ? L’étiquette qu’on vous a collée ?

Quelle étiquette m’a-t-on collée ?

« Celle d’avoir déchiré les résultats, c’est oublié ?

« 2010 est loin derrière nous, mais 2010 fait partie de notre histoire, il faut en tirer les leçons pour ne plus que ça se répète. Cependant, je ne me renierai jamais. Donc si c’était à refaire, dans les mêmes conditions, je n’hésiterai pas à le faire. Parce que l’acte que j’ai posé est la conséquence d’une forfaiture mal ficelée de fraudes massives de nos adversaires résultant d’une parodie électorale. Il fallait y mettre un terme et c’est ce que nous avons fait pour révéler au monde entier cette escroquerie électorale  »

Avez-vous les dernières nouvelles du président Laurent Gbagbo ?

« Le président Laurent Gbagbo va très bien. Il est actuellement dans son village natal en train de se reposer et d’honorer des obligations familiales. Il a perdu des proches, il va aux funérailles, à des enterrements, à des rendez-vous, il rencontre des communautés. D’ailleurs toutes les populations du Gôh dans leurs diversités lui ont rendu hommage le weekend dernier dans son village à Mama. Le président Laurent Gbagbo va donc physiquement et moralement bien « .

Quel rendez-vous le PPA-CI donne à ses militants et à tous les Ivoiriens ?

« Nous leur donnons le rendez-vous du changement. Les Ivoiriens ont beaucoup souffert ces dix (10) dernières années. Beaucoup ont perdu espoir. Beaucoup conservent encore les séquelles de la violence. Il y en a qui sont en prison. Leurs parents sont dans la souffrance. Tous les exilés ne sont pas encore rentrés. La vie devient pratiquement impossible en Côte d’Ivoire. Rares sont les Ivoiriens qui arrivent à avoir les trois (03) repas de la journée. Le panier de la ménagère se rétrécit. Le chômage est là, l’insécurité est galopante  »

Tout cela crée une désintégration morale de la société parce que les enfants sont à la merci de toutes sortes. La population qui commence à perdre espoir. C’est pourquoi, nous lui donnons rendez-vous pour le changement, pour l’espoir. Le PPA-CI est revenu dans le jeu politique pour reconquérir le pouvoir. Et travailler pour le bien-être des Ivoiriens. C’est l’une des raisons de l’engagement de Laurent Gbagbo en politique.

Quand il a pris le pouvoir, il a commencé à avoir une embellie sociale, matérielle, vérifiable, concrète sur les Ivoiriens. Et les ennemis de la Côte d’Ivoire, constatant cela, ont interrompu Laurent Gbagbo dans son élan en attaquant son régime. Il a été éloigné de son pays, déporté, jugé. Il a gagné son procès et est revenu pour reprendre ce combat. Il faut que les Ivoiriens aient confiance parce que leur fils est revenu pour reprendre le pouvoir avec eux pour continuer la refondation de ce pays. Damana Adia Pickass prévient ainsi le pouvoir RHDP.

PPA-CI/Communication

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