Qui est le capitaine Ibrahim Traoré, trentenaire à la tête des jeunes putschistes au Burkina

Le destin des Burkinabè est désormais entre les mains d’un capitaine de
l’armée. Ce dernier a évincé, le vendredi 30 septembre 2022, le
lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui avait renversé, huit
mois plus tôt, le Président élu Roch Marc Christian Kaboré. Capitaine
Ibrahim Traoré : Biographie du nouvel homme fort du Burkina Faso.*

Jusqu’à ce vendredi, le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, était le
commandant du régiment d’artillerie de Kaya, la première région
militaire du Faso, située à une centaine de kilomètres de Ouagadougou.
On sait en outre qu’il fait partie des jeunes officiers ayant renversé
l’ancien Président Roch Marc Christian Kaboré. Mieux, le capitaine a été
nommé chef d’artillerie du 10ème Régiment de Commandement d’Appui et de
Soutien, en mars 2022, par le désormais ex-chef de la junte, le
lieutenant-colonel Damiba.

Notons que le capitaine Ibrahim Traoré est né en 1988. « A en croire
Radio Omega, le militaire débute ses classes à Bondokuy, dans le
Mouhoun, où il obtient son certificat d’études primaires, puis son
brevet d’études du premier cycle, avant de rallier Bobo-Dioulasso. Au
lycée mixte d’Accart-ville de Bobo où il évolue, l’un de ses anciens
camarades d’école témoigne qu’il était « plutôt timide et réservé, mais
aussi « très intelligent ».

Capitaine Ibrahim Traoré : biographie

Les membres de l’association des élèves et étudiants musulmans du
Burkina (AEEMB) se souviennent également d’un garçon « très calme ».
Après son baccalauréat obtenu en 2006, le jeune Ibrahim Traoré rejoint
Ouagadougou pour poursuivre ses études à l’université Joseph Ki-Zerbo.

C’est en 2010 que Ibrahim Traoré intègre l’armée. 2 ans après, il porte
ses premiers galons. Le jeune sous-lieutenant est affecté au régiment
d’artillerie, basé à Kaya dans la région du Centre-nord, pour le compte
de la 1ère région militaire. Il évolue rapidement, en passant lieutenant
en 2014 et capitaine en 2020.

Le 30 septembre, debout à côté du nouveau-parole de la nouvelle junte,
il écoute, impassible, la déclaration de prise de pouvoir, à la RTB :
« Chers concitoyennes et concitoyens, conscients de notre responsabilité
historique, le MPSR engage par la présente l’ensemble des forces
combattantes à se recentrer sur la question sécuritaire et le
rétablissement de l’intégrité de notre territoire. La prise du pouvoir
en ce moment, traduit la ferme volonté du MPSR à une inclusion de toutes
les couches sociales du Faso sans distinction aucune dans la suite de la
transition et dans notre lutte commune ». Le Faso a un nouvel homme fort.

Prince Beganssou
Afriksoir.net

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