L’État de Côte d’Ivoire vend 10% de ses derniers 15% d’actions Orange CI à 140 milliards de fcfa

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a présidé mercredi 30 novembre à l’auditorium de la Primature la cérémonie de lancement de l’offre publique de vente des actions détenues par l’État de Côte d’Ivoire chez Orange Côte d’Ivoire. Pour le chef du gouvernement, cette opération qui va rapporter 140.961.966.500 Fcfa est la plus importante jamais réalisée depuis le lancement des privatisations au début des années 90.

« Elle permettra à elle seule d’augmenter la capitalisation boursière d’Orange CI à la Bourse régionale des valeurs mobilières de 25 % », a ajouté le premier ministre, heureux de présider cette cérémonie.

La valeur boursière de l’entreprise passera à 1400 milliards de francs si l’opération est conclue. Pour l’exercice 2022 en cours la société table sur un chiffre d’affaires de près de 500 milliards de fcfa.

Il y avait un bon parterre de personnalités à cette cérémonie qui a mobilisé les officiels ivoiriens, les responsables de la compagnie de téléphonie mobile Orange CI mais surtout des banquiers. La présente opération de vente des actions est portée par la Sgi d’Ecobank Côte d’Ivoire dirigée par Roseline Abé. Celle-ci a donné les détails opérationnels de la vente qui concerne exactement 14.990.207 actions vendues à 7600 et 9500 Fcfa l’une, selon les catégories déterminées, cinq au total.

Pour le gouvernement, cette vente a été concoctée pour promouvoir l’actionnariat populaire. Aussi 80 % des actions sont-elles destinées aux personnes morales et physiques ivoiriennes. Il s’agit, selon le Chef du gouvernement d’une option pour encourager l’épargne nationale. Aussi, explique Mme Abé, priorité sera-t-elle accordée aux petits porteurs.
La vente proprement dite s’ouvre le 5 décembre pour se refermer le 15 décembre avec possibilité de clôture anticipée dès que le montant escompté est atteint.
Après cette opération publique de vente, l’État de Côte d’Ivoire qui était à 14,95% du capital n’en possédera plus que 5% seulement.

Pour le président du comité de privatisation, Guillaume Ahoutou par ailleurs directeur de cabinet du vice-président de la République, l’État n’a pas vocation à se maintenir dans le secteur productif dès lors que le privé peut faire l’affaire. Il faut donc, selon M. Ahoutou donner des opportunités aux ivoiriens de prendre leur part dans les secteurs productifs comme la téléphonie.

Il a décrit la longue marche de cette opération de privatisation qui a consisté à associer toutes les parties prenantes, y compris l’Uemoa, pour rassurer davantage.

Quant à Mamadou Bamba, directeur général d’Orange CI, il a décrit une entreprise performante à la pointe de l’innovation et à laquelle les investisseurs peuvent faire confiance tant les perspectives sont prometteuses.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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