Tribune: Au miroir des 49

Par Ali Savané-Sy

Considérations subjectives sur l’affaire des 49 soldats ivoiriens.

Captifs au Mali depuis près de six mois, nos soldats sont enfin de retour à la mère patrie. La joie indescriptible que témoignaient le faciès des leurs, était émouvante et contaminante. Tout est bien qui finit bien, tout est bien qui aurait pu se mal finir !

À notre grande joie, nos pachydermes guerriers sont de retour. Ainsi, cette crise paraissant interminable prend fin. Un des soldats détenus, le désormais célèbre lieutenant Kouassi, rappelant la vieille sagesse africaine lâcha la juste sentence : « …mais comme je vous le disais tantôt, qu’est-ce qui ne finit pas ? (…) Ce qui n’a jamais commencé. Et voilà que nous y sommes ».

Les gloses sur ce sujet continueront sûrement. Les historiens, les géopolitologues… feront à juste titre courir l’encre à ce propos.

Simple citoyen ivoirien, j’en fais de même.

Je le précise néanmoins, me refusant à être cet ouvrier de la vingt-cinquième heure ou du huitième jour ; je n’entends pas re-juger, clore, légitimer, délégitimer, crédibiliser, décrédibiliser. Je n’entends tout simplement pas dire le propos fini et définitif sur ce sujet. Telle n’est pas ma prétention, et j’ai plutôt tendance à me défier de ceux qui pensent le contraire.

Ces considérations qui suivront donc, sont on ne peut plus subjectives, et elles se revendiquent et s’assument ainsi.

La détention de nos soldats au Mali, me menait naturellement à grande inquiétude. J’eus toujours l’intime conviction, qu’ils finiront par être libérés. De quelle manière ? La diplomatie, choix fait par nos autorités gagnait mon assentiment. Elle alternait entre pas de lièvre et pas de tortue, faisant vivre aux ivoiriens et aux familles des détenus, des sensations kaléidoscopiques.

Pour moi, la Côte d’Ivoire, cette France de l’Afrique, par la sociologie de sa démographie-forte immigration-, demeurait danser sur un volcan dans cette situation. Le moindre faux pas cautionné, de façon tacite ou expresse, aurait pu engendrer une situation tragique. Heureusement, nous y avons échappé.

Puis vint, cette visite du ministre de la défense ivoirienne. Sitôt faite, je fus définitivement débarrassé de mon inquiétude, ne laissant alors demeurer que la conviction du retour des nôtres, cette fois imminent. Mon humeur fut alors définitivement portée à enjouement, il apparaissait que tout n’était que question de quelques jours. Que valaient-ils face aux mois d’épreuve déjà épuisés ? Rien !

Enfin vinrent nos soldats, tous sains et saufs.

Première considération : le remerciement à nos autorités.

Notre pays que j’appelais plus haut France de l’Afrique, du fait de la forte immigration ouest-africaine qui y vit et travaille, sera toujours à ‘’fort risque’’, en cas de tension supposée ou réelle avec un des pays d’origine de ces millions d’immigrés vivant en Côte d’Ivoire. Le récent exemple avec les ressortissants Nigériens, le prouve assez clairement.

Dans le contexte de notre crise avec le Mali, le moindre propos suggestif à propos de ces immigrés et de la possibilité de nous faire vengeance sur eux, aurait pu tout embraser. À l’honneur de toute la classe politique ivoirienne, du président aux ministres, des députés aux maires… aucune attitude pouvant soutenir une telle option ne fut de mise. Les extrémistes et soldats virtualistes qui s’y amusaient, ont tout simplement été ignorés.

Nos soldats sont rentrés et les populations immigrées n’ont guère été victimisés. À notre grande joie, la sagesse voulant qu’il est in-humaniste de faire payer à ces derniers les agissements de leurs autorités à primé. Il faut en saluer les autorités et le porter à leur crédit.

Deuxième considération : vive la diplomatie africaine.

Notre pays, a fait le choix de la diplomatie pour le règlement de ce conflit. En la matière, il n’était pas seul. Il était accompagné, il l’était même de fort bonne manière.

Sous couvert de la Cedeao, le Togo, dans une sorte de récidivisme vertueux, a été de nouveau le médiateur clé dans cette crise. Il l’avait déjà été aux premières heures de notre tragique crise militaire en 2002.

Ce dénouement heureux de notre crise avec le Mali, s’est fait sans interventionnisme occidentale aucun. Ni France, ni Usa, ni l’Angleterre encore moins, un quelconque pays autre qu’Africain, n’a joué le rôle principal dans cette affaire. Sans qu’aucune goutte de sang ne verse, encore moins aucun coup de canon entendu, la crise a été réglée par le continent, sur le continent et avec le continent.

Disons-le, l’Afrique a de quoi espérer d’elle-même.

S’il fallait débrider l’enthousiasme qui est le mien face à cette constatation, je dirais alors que la diplomatie togolaise, mérite amplement d’être décorer des plus hautes distinctions de notre pays.

Troisième considération : nous y avons tous gagné.

Sans morts, ni guerre, cette crise a été conclue. Son dénouement heureux, porte encore plus à fierté, dans la mesure où il semble n’avoir lésé aucune des parties protagonistes. Telle est peut-être la marque réelle, d’un bon accord de sortie de crise.

Coté ivoirien en bon finalistes, nous nous réjouissons d’avoir tous nos soldats à la maison. La partie malienne quant à elle, se satisfait à plusieurs égards de la conclusion de cette affaire. Renouant peut-être ainsi avec la philosophie judiciaire africaine ancienne (voir Fatou Kiné Camara), au terme du conflit, les deux parties se sont toutes deux senties respectées et non lésées,

Chez les partisans des uns et des autres, mêmes les plus radicaux, avec ce dénouement, chacun trouve argument pour expliquer et justifier que la force, l’intelligence, l’honneur et toute autre qualité du genre est sien.

La fin de cette crise n’en est à leurs yeux, que la démonstration ultime.

Quatrième considération : monothéisme et manichéisme patriotiques.

Comme il est de coutume en Côte d’Ivoire, cette crise, a une énième fois, laissé exploser toutes les ambiguïtés du patriotisme. Inepte et outrancière, une pratique fort critiquable, a consister à s’arroger le droit de dire qui était les vrais et purs patriotes, en face de qui étaient les faux et tièdes patriotes. Ces derniers, étaient des traitres, des soutiens au colonel Assimi Goita, une cinquième colonne malienne, composée d’ivoiriens.

Puisqu’on est toujours l’impur de quelqu’un, ceux de la saison, c’étaient nous. Nous les tièdes, les nuancés. Au prétexte que nous nous départissions de la véhémence, et de l’hubris, nous refusant à vouer aux gémonies les dirigeants maliens, nous étions nous-mêmes soupçonnés de traitrise, de double allégeance.

Puisqu’il est question dans ces considérations d’être subjectif, je me laisserais aller à quelques excès.

Encore assez jeune, l’auteur de ces lignes écrivit à 23 ans son premier essai-publié plus tard- issue d’une trilogie sur la nationalité et l’identité ivoiriennes. Il était question pour lui d’alerter et dénoncer, ce qui lui paraissait être une dérive juridico-identitaire pouvant mettre son pays à mal. Par passion pour les choses de l’esprit et la littérature certes, il le fit surtout par patriotisme.

Certains compatriotes, hommes politiques, philosophes, professeurs d’université, journalistes, étaient d’un avis autre que le sien. Ils représentaient même la frange dominante de l’intelligentsia d’alors. Jamais cependant, il ne pensa un instant que ces derniers étaient moins patriotes que lui.

Nous avions tout simplement des façons différentes d’aimer notre pays, des moyens divers de le montrer, et des sensibilités différentes quant aux appréhensions de ce qui constituaient pour lui un péril.

Plusieurs années plus tard, rien n’a changé dans ma compréhension de cette question. Je ne me sens pas plus patriote que ceux qui ne pensent pas comme moi. J’inclue dans mon intellectualité, la pensée de l’autre qui n’est et ne saurait être identique à la mienne.

Quelle autorité ai-je pour définir qui est vraiment patriote et qui ne l’est pas ? Qui me donne cette autorité-là ? De quel droit me la donne-t-il ? Pourquoi devrons-nous consentir à ériger notre patriotisme en nec plus ultra ? Pourquoi devrions-nous tous succomber à la tentation d’exprimer son patriotisme par la violence et l’hubris ? Au nom de quelle arrogance, d’autres se donnent-ils le droit de douter et remettre en cause notre amour et notre fidélité à ce pays ?

Gardons à l’esprit que dans ce pays qu’est la Côte d’Ivoire, la rébellion que nous connûmes, se baptisa dès ses premiers balbutiements, Mpci (Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire), il fît tandem avec le Mpigo (Mouvement patriotique du grand ouest), lui également se réclamant patriote. En face, pour les combattre, se dressèrent des jeunes ivoiriens eux aussi se réclamant patriotes. Bien malin qui pourra dire de façon définitive lequel de tous ces groupes était plus patriote que l’autre.

Il faut donc nous en convaincre et l’accepter, ce pays nous l’aimons tous mais le démontrons différemment. Aucune portion des habitants de ce pays, quelle qu’elle soit, n’a droit à exclure une autre, ou à lui dénier son amour pour sa patrie au nom d’un auto-monothéisme de son point de vue, et d’un patriotisme manichéen.

Je ne suis tout de même pas un puceau de l’histoire, le patriotisme je le sais, a toujours besoin d’une figure adversiale, voire d’inimitié tant de l’intérieur que de l’extérieur, pour mieux s’affirmer. À l’intérieur, les pacifistes, ont toujours été les boucs-émissaires, cette figure adversiale tant recherchée afin de mieux clamer son patriotisme pur.

Jean Jaurès, le 31 Juillet 1914, ‘’le patriote’’ Raoul Villain, Louise bois Jaurès, acquittement, condamnation au frais de justice… je ne l’ignore pas !

Cette fois, avec la fin tragique en moins, les faux patriotes, traitres, ennemis de l’intérieur, c’était nous.

Le patriotisme d’ailleurs, dans une œuvre publié gratuitement (Matria Ivoiria) sur la page de l’association des écrivains ivoiriens, j’avais ‘’réglé mes comptes’’ avec lui. Mon narrateur se définissait alors comme matriote.

Pauvre et pur patriotisme, il y aurait encore beaucoup à dire à ton propos.

Qu’on se le dise donc de façon décisive, ce pays-là, nous l’aimons tous. Soyons agis par une rationalité ouverte, nous faisant accepter que l’autre dont l’expression en la matière est différente de la nôtre, n’est ni traite, encore moins un contre-patriote. Il est tout simplement un autre patriote.

Halte donc au monothéisme et manichéisme patriotiques.

Cinquième considération : nous sommes en paix, mais pas réconciliés.

À tort surement, l’avenir de mon pays m’a toujours porté à inquiétude. La crise politique avec le mali, a encore porté cet état à incandescence.

Mon pays est en paix me suis-je dis, mais pas réconcilié.

Cette affirmation, mérite à n’en point douter quelques explications.

La politique, telle que l’occident nous l’a ‘’légué’’, pendant et après la colonisation, est contrairement à nos habitudes ancestrales, adossé au dissensus. Elle se nourrit et se construit, sur une scission du bloc national en plusieurs tendances adversiales, qui s’affrontent et animent la vie politique. Cette constatation, Carl schmitt la théorise au vingtième siècle dans son essai politique La notion de politique. De façon plus récente, Chantal Mouffe et feu Ernesto Laclau son époux, à leur tour la conceptualisent, afin de créer un nouvel imaginaire de gauche.

Le dissensus politique, devrait être adossé à de l’adversité. Or, tout porte à croire que chez nous, la haine, et l’inimitié la nourrissent. Notre dissensus politique est obèse de haine et d’inimitié. Le silence, la paix, pacification pour certains, n’y ont rien changé. Cette crise nous l’a prouvé.

Nombreux d’entre nos compatriotes, trouvaient dans cette crise le moyen de se venger du pouvoir actuel, qui selon eux les lèse et maltraite. Pour eux, le glaive de la revanche ou vengeance qu’ils ne pouvaient porter dans l’actuel régime, le pouvoir malien l’assouvissait timidement en défiant notre pays.

Nombreux se laissaient aller, à ce que j’appelais dans mon article-essai sur les vingt ans de la rébellion ivoirienne, la circulation circulaire de la victimisation ou le nousaussisme. Vous évoquiez le triste sort de nos soldats, ils vous évoquaient la longue liste des leurs. Vous faisiez état des familles de nos soldats, ils rappelaient les leurs.

Cette remarque-là, il ne s’agit pas de le juger, l’approuver et le désapprouver, il s’agit plutôt d’en faire le constat et de travailler à l’abattre. Car, s’il n’est pas souhaitable que dans un pays, les idées de tous soient alignées, l’opposition entre camps et clans politiques, ne devrait pas être structuré par la haine. Le ministre de la réconciliation qui s’essaie à la tâche, sait donc que le chantier est encore plein d’obstacles.

En attendant, il ne serait pas exagéré de dire que nous vivons une « fracture sociale » silencieuse. Quelle est son ampleur ? L’apport du sociologue serait la bienvenue. Pour un pays comme le nôtre, elle est tout de même indiscutablement de mauvais aloi.

Sixième considération : le droit en folie.

La crise entre notre pays et le mali, a été de nouveau le moyen de prouver s’il le fallait, que la fantaisie Montesquienne de la séparation des pouvoir, exprimée dans son De l’esprit des lois (1748), est de plus en plus irréalisable. En la matière, il n’est point question d’incriminer ‘’l’ignoble’’ Afrique qui serait incapable d’assurer une justice indépendante, et des pouvoirs séparés. L’Europe, l’Amérique, l’Asie, tous sont touchés. La différence est beaucoup plus de degré que de nature.

Partout, l’immixtion du politique dans le juridique, la soumission de l’ordre du second cité au premier, est un épiphénomène. Bien que principe noble et souhaitable dans son idéal, la séparation de pouvoir, est une fiction dans ses représentations. Au Mali, il n’a pas été fait exception !

Me concernant, l’idée mainte fois ressassée, selon laquelle les décisions judicaires ne doivent pas être commentées, je ne m’en suis jamais astreint. Je l’ai au contraire, toujours trouvé plutôt curieuse et drolatique. La décision prise par la justice malienne néanmoins, je ne la commenterais pas. Elle se suffit à elle-même. Faut-il le rappeler, la prouesse judiciaire réalisée par le Mali, on pourrait bien la trouver en pire ou moins pire partout en Afrique. Donc…

Bien que nous ne la commenterons pas, ne nous gênons pas de convoquer Clemenceau, pour dire à propos de cette tentation critique à laquelle nous avons résisté : « La justice militaire ressemble à la justice, comme la musique militaire ressemble à la musique ».

Cette décision-là, si nous nous refusons à la commenter, pourquoi vaut-elle malgré tout quelques lignes ?

En jeter quelques lignes, nous permet juste, de mettre à nu la réalité froide de ce qu’est le droit : un rapport de force.

Du code Hammourabi (-1795-1750 av J-C), à l’édit de Cyrus (539 av J-C.), tout en évoquant la charte de Médine (VIIème siècle), la charte de Kourougan Fougan (XIIIème siècle), la magna carta (XIIIème siècle), la Bill of Rights (XVIIIème siècle), la déclaration des droit de l’homme et du citoyen (XVIIIème siècle), le droit n’a jamais été qu’un rapport de force basculant toujours au profit du plus fort, qui en grande majorité étant détenteur du pouvoir politique et/ou économique, réussissait à faire de sa volonté, la loi.

Boutade certes, mais en ce sens-là, l’empereur romain Caligula voulant nommer son cheval incitatus consul, c’était déjà du droit.

Au-delà donc du narratif enchanté et autoréférencé, qu’est celui de nous autre juristes, il convient de tonner cette vérités aux apprenants : le droit est un rapport de force. L’objectif en le faisant, n’est pas de les décourager à l’apprentissage de cette noble discipline qu’est le droit, mais de les sensibiliser à la lutte intellectuelle qui devra être la sienne.

Quelle est-elle cette lutte ?

Réinvestir les sciences sociales et humaines, replonger dans le passé, se laisser aller à de la pluridisciplinarité, conceptualiser et théoriser à nouveau sur le droit afin de pouvoir amoindrir, voire faire disparaitre le fossé existant entre idéal et représentation en matière de juridique. Ainsi, nous pourrions enfin en finir avec ce fantasme tenace d’une justice désarrimée au politique, de la séparation entre ordre et autres séduisantes chimères.

N’est-il pas d’ailleurs temps, de dépasser la séparation des pouvoir entre trois ? Une autre philosophie du droit ne pourrait-elle pas agir notre structuration juridico-politique ?

En résumé, il appartient aux jeunes juristes, politistes, sociologues et philosophes, de tuer, et jeter le cher sieur Montesquieu, à la poubelle de l’histoire, afin de faire émerger, d’abord dans leurs travaux, puis dans la pratique, un système judiciaire encore meilleur.

Septième considération : Côte d’Ivoire-Mali, pour toujours ensemble.

Les relations entre États, et nations modernes n’épousent jamais des courbes droites, la règle en la matière, noce plutôt avec une pente inverse.

Les pays s’aiment, s’arment se combattent, se réconcilient, s’annexent, suscitent et soutiennent les uns chez les autres et réciproquement des rebellions, des volontés irrédentistes. Le pire est même parfois atteint, génocide et crimes contre l’humanité se déroulent alors malheureusement.

Comparé à cette réalité historique, ce qui s’est déroulé entre la Côte d’Ivoire et le Mali, n’est qu’une goutte d’eau dans un océan. C’est sourire bref, dans un monde atteint de rigolomanie.

On a pour habitude, par un hyperbolisme parfois anachronique, d’affirmer que les relations entre la Côte d’Ivoire et les pays voisins, sont pluriséculaires. Que les peuples de ces pays ont avec nous, des relations millénaires. La téléologie d’une telle rhétorique, est de démontrer comme le dit la rue ivoirienne, que nous somme ensemble.

La Côte d’ivoire et le mali sont donc ensemble, les Ivoiriens et les Maliens le sont encore plus. Telle est notre espoir !

L’État est une fiction pensaient Bastia et d’autres auteurs. C’est une fiction certes, mais une fiction incarnée, qui du coup par incarnation, cesse de l’être, du moins en partie. Les incarnations de l’État, peuvent être des hommes, des groupes d’hommes et tant d’autres possibilités. Du coup, cela nous fait rompre avec toutes possibilités d’essentialisation des pays. De ces derniers, il y a va comme de la diversité des hommes.

La nature pays, si tant est qu’il en ait, ne relèverait donc pas de l’essence, mais de la tendance. Si la tendance actuelle des dirigeants du Mali, a pu engendrer -eux aussi diraient pareil-ce quiproquo entre nos deux pays, nous devons nous souvenir que ce régime partira. Il pourra tout aussi changer de posture, vis-à-vis de notre pays et ses autorités. Songeons que, les pays européens se sont longtemps faits la guerre, l’Allemagne et la France notamment.

À l’heure où je rédige ces lignes, certains affirment, qu’une visite du président malien serait envisageable en Côte d’ivoire. Quoique les deux pays aient déjà réalisé nombreux efforts, si tel est le cas, la Côte d’Ivoire, le chef de l’État et ses équipes réaliseraient le plus bel exploit diplomatique de ce début d’année. Par ailleurs, ils annihileraient définitivement, les rêves honteux d’extrémistes et ennemis de nos deux pays. Ceux dont les projets et agendas personnels, trouvent tremplin dans une crise entre nos notre pays et ceux de la sous-région.

Qu’il en soit ainsi !

AliAli Savané-Sy

Juriste écrivain

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