La Tour F rabaissée à des dimensions moins extravagantes sera plus petite que prévue

En Côte d’Ivoire, le projet de construction d’un gigantesque gratte-ciel à Abidjan pourrait être revu à la baisse, en raison de la hausse du prix des matériaux de construction et pour des questions de financements.

Avec notre correspondant à Abidjan, François Hume-Ferkatadji / RFI

La plus haute tour d’Afrique sera-t-elle construite à Abidjan ? Présentée à ses débuts comme le futur plus haut gratte-ciel du continent, la Tour F pourrait finalement être beaucoup plus modeste que prévue. En cause : la hausse du prix des matériaux de construction et des questions de financements.

Des discussions sont en cours pour envisager une réduction drastique de sa taille, actuellement en construction dans la commune du Plateau à Abidjan.

Initialement pensée pour mesurer 280 mètres, puis 333 mètres, le concepteur PFO Africa souhaitait même ajouter une antenne de 70 mètres de hauteur sur le toit du bâtiment afin d’atteindre les 404 mètres, et en faire le plus haut monument d’Afrique.

Mais cette ambition pourrait donc être revue à la baisse en raison de problèmes de financements et de la hausse du prix des matériaux de construction. La Tour F pourrait finalement être abaissée de 50, voire 100 mètres, ce qui la placerait tout de même dans le top 3 des gratte-ciels les plus hauts du continent.

Ces cinq dernières années, une course à la hauteur semble s’être lancée en Afrique. L’Egypte est sur le point d’achever son « Iconic Tower » située dans sa nouvelle capitale administrative. Elle atteint 393 mètres de hauteur et devient donc l’immeuble le plus haut d’Afrique.

Au Maroc, la tour Mohamed VI est actuellement en phase de finition dans la banlieue de Rabat. Elle mesure 250 mètres.

En Côte d’Ivoire, la construction de la Tour F, qui abritera principalement des bureaux, est une initiative du ministère de la Construction, en partenariat avec PFO Africa, promoteur du projet.

Un projet initialement évalué à 250 milliards de francs CFA

Le coût du chantier avait été évalué à au moins 250 milliards de francs CFA, soit 450 millions d’euros. L’architecte ivoiro-libanais Pierre Fakhoury est un habitué des bâtiments monumentaux. Il a dessiné au début des années 1980 la basilique Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro, une des plus grandes églises catholiques du monde. Il est également le père de la tour de l’Hôtel Ivoire, érigée en 1963.

Le projet de la Tour F fait toutefois l’objet de critiques : les travaux ont commencé sans consultation préalable du Parlement ou des acteurs de la société civile.

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