Côte-d’Ivoire: Le PPA-CI dénonce “l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire’’ par le pouvoir

Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), le formation politique de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, a dénoncé jeudi à Abidjan une “instrumentalisation de l’appareil judiciaire’´ par le pouvoir pour “casser (sa) dynamique de reconstruction et de remobilisation’’.

“Cette instrumentalisation du pouvoir judiciaire s’est largement appuyé sur une manipulation de la loi pour sévir contre l’opposition (…) le PPA-CI considère les arrestations arbitraires et les poursuites engagés contre les cadres et les militants du parti ainsi que tous les actes posés contre lui, depuis le vendredi dernier, comme des actes d’intimidation visant à casser la dynamique de reconstruction et de remobilisation qu’il a entrepris’’, a déclaré le porte-parole du parti, Justin Koné Katinan, lors de sa traditionnelle conférence de presse dénommée “La tribune du PPA-CI’’.

Soupçonné d’être impliqué dans l’attaque d’un camp militaire en avril 2021, le secrétaire général du parti, Damanan Pickass a été placé vendredi sous contrôle judiciaire sans mandat de dépôt après une tournée à Abidjan au cours de laquelle il avait critique à l’égard du pouvoir.

Le même jour, une trentaine de militants, accusés de troubles à l’ordre public, ont été interpellés et sont écroués depuis à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).

Pour le PPA-CI, ces procédures judiciaires à l’encontre de ses militants sont en réalité “un plan politique’’ du pouvoir pour “accroître son emprise sur le pays’’ par “l’institutionnalisation de la peur comme moyen de soumission de l’opposition significative’’ et “la stigmatisation’’ du parti

“L’appareil judiciaire est devenu un instrument d’oppression des opposants ivoiriens. La quasi-totalité de tous les cadres de l’ancien FPI, devenu PPA-CI, ont été visés par des poursuites qui se sont terminées par de lourdes condamnations quand ils n’ont pas fait l’objet de longue détention provisoire’’, a insisté Katinan Koné, qui assure que son parti “ne se laissera pas intimider et continuera sa mobilisation sur l’ensemble du territoire en vue de la fête de la Résistance’’.

Serge Alain KOFFI

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