Mamadou Koulibaly (Pdt par intérim du Fpi): « Nous ne souhaitons pas que Gbagbo soit le bouc émissaire »

Le quotidien « Notre voie », journal du FPI, a publié ce week-end une interview du président de l’Assemblée nationale par ailleurs, président par intérim du Fpi. La non participation du Fpi au gouvernement, l’avenir de ce parti mais surtout le cas de Laurent Gbagbo détenu depuis le 13 avril 2011 à Korhogo ont été les sujets abordés.

‘’La situation de Laurent Gbagbo, même si elle n’est pas une priorité reste un sujet de préoccupation. En effet, nous ne souhaitons pas qu’il soit le bouc émissaire d’une situation où les responsabilités sont partagées. Son cas est entre les mains de la justice qui doit maintenant faire son travail’’. Tel est l’extrait de la réponse de Mamadou Koulibaly qui précise ainsi sa pensée sur la polémique qu’a suscitée sa sortie sur Rfi il y a quelques jours. On se souvient qu’au cours de cette interview sur la radio française, ce bout de phrase ‘’la libération de Gbagbo n’est pas une priorité’’, avait soulevé des récriminations au sein de l’ex-majorité présidentielle. À ceux des siens qui n’auraient pas bien perçu ses propos, le président par intérim du Fpi et secrétaire général du Cnrd demande de relire son interview. Et de poursuivre : ‘’même si nous nous essayons à nous morfondre jusqu’à la décision de justice, ça ne changerait rien, bien que nous ne soyons pas indifférents au cas de Laurent Gbagbo, il nous faut continuer le combat. Lui-même avait dit que s’il tombait un jour, il faudrait l’enjamber pour continuer le combat. Enjamber ne veut pas dire oublier et les militants devraient le savoir’’. Mais conscient que l’unanimité n’est pas de ce monde, Koulibaly assure que le Fpi ne se réduit pas à sa personne. ‘’Bien que je préside le parti par intérim, je ne compte pas le gérer comme une Pme familiale ou un club de soutien. Le Fpi n’est pas Koulibaly. Les partisans ne se mobilisent pas pour moi mais pour le parti, pour nos idées, pour notre combat, pour nos valeurs et pour les priorités que nous avons à gérer notamment pour la préparation des élections législatives’’, a précisé Mamadou Koulibaly. Pour qui l’opposition au détriment d’une entrée au gouvernement, ne doit pas être considérée comme un groupe de perdants qui attendent amèrement leur tour. ‘’L’opposition doit être dynamique et doit veiller à l’action du gouvernement en place pour prévenir des abus, des dangers et erreurs éventuels’’, dixit Mamadou Koulibaly.
S.Débailly

L’intelligent d’Abidjan

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