Côte d’Ivoire: bouffée d’oxygène pour la SIR

Source: lesafriques.com

Afreximbank apporte à la société ivoirienne de raffinage (SIR) une bouffée d’oxygène de 320 millions de dollars. Cette manne devrait permettre à la première entreprise ivoirienne de sécuriser ses approvisionnements en brut.

La société ivoirienne de raffinage (SIR), n’aura pas à vivre la grande frayeur de cessation temporaire d’activité qu’elle a connue l’année dernière. Bien que le blocage des prix à la pompe des produits pétroliers, -malgré la hausse du brut sur le marché international-, décidé par le gouvernement ivoirien dans le cadre « des mesures pour accompagner la reprise », obère gravement sa trésorerie, les choses se présentent quelque peu différemment cette année. Et pour cause, l’African Export-Import Bank (Afreximbank) vient de lui apporter, sous la forme de prêt, une bouffée d’oxygène de 320 millions de dollars US. Soit environ 160 milliards de F CFA. Cette manne devrait permettre à la première entreprise ivoirienne, de sécuriser ses approvisionnements en brut. De quoi lui permettre de poursuivre en toute sérénité ses activités de raffinage.

En effet, dans la région Ouest africaine, comme ailleurs en Europe, le secteur du raffinage ne carbure pas vraiment au super. Les marges de raffinages continuent d’être très faibles. Et cela, en dépit du niveau élevé des cours internationaux du pétrole brut. Pis, les experts du secteur pétrole et hydrocarbures, ne parient pas sur une « détente très prochaine de la situation du marché » plutôt maintenue sous pression par «le prolongement de la crise en Lybie, la tension grandissante en Syrie, la pression exercée sur les devises par la dégradation des finances en Europe et Outre Atlantique… ». Une situation générale qui a de quoi maintenir en alerte le top management de la SIR.

En effet, l’effondrement des marges de raffinage, à partir de 2009, s’était soldé pour la société par un étouffement financier qui l’avait conduit au bord du précipice. En manque de lisibilité très claire sur le remboursement de 200 milliards qui leurs étaient dus par la SIR, les banques s’étaient alors résolues à ne plus l’accompagner financièrement dans ses opérations d’approvisionnement en brut. Une solution sera finalement trouvée et la société de raffinage suivra ses activités normalement.

Si cette année encore, à quelques variantes près, le contexte d’exercice n’est pas différent de celui de l’année dernière, la SIR semble aller moins mal. En tout cas, le prêt à elle octroyé par Afreximbank et dont l’annonce a été faite par Jean-Louis Ekra, président de cette institution financière continentale, est une bien belle bouffée d’oxygène.

Louis S. Amédé, Abidjan

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