Coups de feu hier au Plateau: Les Frci attaquent la préfecture de police, les prisonniers libérés

Source: Soir Info: Dernière Mise à jour :

En fin de matinée du mercredi 14 décembre 2011, l`atmosphère était à la psychose au Plateau. Des éléments des Frci, armés jusqu`aux dents, ont attaqué la Préfecture de police. Faisant un blessé sérieux parmi les policiers et des évadés. Selon des informations de sources concordantes, dans la lutte contre la drogue et autres stupéfiants, dans le district d`Abidjan, les éléments de la Direction de la police des stupéfiants et des drogues (Dpsd) procèdent, depuis déjà un bon moment, au démantèlement et à la destruction de fumoirs. C`est ainsi que, hier mercredi 14 décembre, les policiers effectuent une descente dans la commune d`Adjamé, où ils détruisent un autre haut lieu du trafic de drogue. Au cours de l`opération, une quinzaine d`individus s’adonnant à la consommation et à la vente de drogues, sont interpellés et conduits à la Préfecture de police d`Abidjan. Les mis en cause sont gardés à vue, dans le violon central. Des éléments des Frci s`y déportent, immédiatement, dans le but d`obtenir la libération de deux de leurs camarades, parmi les 15 suspects interpellés. Refus catégorique des policiers, qui indiquent que l`affaire est déjà remontée à leur hiérarchie. Et d`ailleurs, tous les mis en cause seront déférés devant le parquet, dès le lendemain. Après avoir donc échoué dans leur démarche, les soldats repartent à leur base. On croit le dossier clos. Que non. Plus tard, en fin de matinée, à en croire les renseignements, plus d`une dizaine de soldats des Frci, armés de Kalachnikovs et Rpg 7 débarquent dans la cour de la Préfecture de police. Pendant que certains prennent position à l`entrée, les autres descendent directement au violon. Ils intiment l`ordre au flic en charge de la gestion des lieux, d`ouvrir immédiatement le violon. L`agent de police oppose une fin de non-recevoir. Arguant qu`il n`a reçu de ses responsables, aucun ordre dans ce sens. Les soldats rentrent dans une colère noire. Ils se ruent sur l`infortuné policier, qu`ils battent copieusement, avant de l`abandonner dans un piteux état. Puis, ils s`emparent des clés et ouvrent le violon. Ils rendent ainsi leur liberté à leurs deux camarades. Tous les autres détenus ne crachent pas sur le pain béni. Ils profitent alors de l`aubaine, pour se faire la belle. Cela fait, les éléments des Frci, quittent les lieux devant des policiers refusant l`affrontement. Cela, non sans s`adonner à de nombreux tirs en l`air. Créant ainsi, tout un climat de terreur, dans la zone et ses environs.
FOFANA Mambé

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