14 000 réfugiés ivoiriens au Liberia

Refugiés en route pour le Libéria (FOTO: AP)

Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), quelque 14 000 réfugiés ivoiriens ont fui vers le Liberia voisin pour échapper aux violences qui secouent le pays, depuis les présidentielles du 28 novembre.

« Les réfugiés marchent plusieurs heures ou même pendant des jours entiers avant de traverser en barge les nombreuses rivières le long de la frontière. […] Les réfugiés arrivent depuis le 29 novembre et ils continuent d’affluer », révèle un communiqué du HCR.

Le HCR rapporte « plusieurs morts » et des cas de paludisme chez les nouveaux arrivants, dans l’est du Liberia. L’agence onusienne craint par ailleurs de manquer de nourriture pour subvenir aux besoins de tous les réfugiés, dont la majorité sont des femmes et des enfants.

Des informations obtenues par le HCR indiquent toutefois que des membres des Forces nouvelles, qui soutiennent Alassane Ouattara, empêcheraient des réfugiés de traverser la frontière vers le Liberia. « Cela oblige les réfugiés des villages de [la région de] Danane de dévier de leur route de près de 80 km vers le sud afin d’entrer au Liberia », a précisé le HCR tout en lançant un appel à « protéger les civils ».

La Commission européenne a débloqué 5 millions d’euros (environ 6,6 millions de dollars) pour faire face à une crise humanitaire dans les pays voisins de la Côte d’Ivoire, en cas d’afflux de réfugiés.

Laurent Gbagbo réagit
Le gouvernement du président sortant Laurent Gbagbo, à qui la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a lancé un ultimatum pour céder le pouvoir, a répondu en estimant « injuste » et « inacceptable » la menace d’un recours à la force.

Un porte-parole du gouvernement Gbagbo a évoqué « un complot du bloc occidental dirigé par la France » et mis en garde contre une possible guerre civile en Côte d’Ivoire, où vivent des millions d’immigrés.

Mardi, une mission de la CEDEAO formée des présidents béninois Boni Yayi, cap-verdien Pedro Pires et sierra-léonais Ernest Koroma, doit arriver à Abidjan pour remettre cet ultimatum en personne.

Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse et Reuters

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